Il était temps que je sorte de cette fichue « nuit noire de l’âme » ! J’allais finir par croire que j’étais dépressive !!
Et pourtant, libérer les émotions des gens, c’est quand même le coeur de mon métier !! Pourquoi c’est si dur pour moi ?
✅ Billet du jour Bonjour !!
Lundi prochain, je quitte ma minuscule maison (47 m2) pour une maison qui me semble une maison d’adulte… J’ai l’impression de quitter un logement étudiant pour aller vivre dans une maison où j’aurais des responsabilités d’adultes. Comme si j’en avais pas dans mon logement étudiant 🤣. Cela fait 5 ans (depuis la séparation d’avec le papa de mes enfants) que je travaille chez moi, dans mon salon/cuisine. J’ai beaucoup aimé faire ça, ça donnait un coté un peu « bonne franquette ». Mais là, je passe un cap. C’est fini les conneries 😅. Madame va avoir un cabinet !! Et oui !!
Cet après midi, je suis allée marcher (je devais surtout me ravitailler en scotch pour mes cartons 🤣)… Grosse grosse grosse envie de pleurer sur le chemin ! Encore !! Purée !!! Ça fait des mois que ça dure !! J’arrive pas à m’en sortir de cet état pourri ! Grosse grosse grosse envie de parler à quelqu’un … Qui je peux bien appeler en pleine semaine, en pleine journée ? Après 2 ou 3 tentatives, une bonne amie me rappelle. J’ai bien senti que je commençais la conversation comme si de rien n’était. J’ai bien vu ! Je me suis bien vu faire… Juste essayer de voir si vraiment j’avais besoin de parler de ce qui ne va pas… Je me suis vu tester si vraiment ça valait le coup que je me lâche, que je me dévoile ! Purée comme je me déteste quand je fais ça.
C’est vraiment étrange de savoir que je suis capable de me lâcher au point de canaliser des êtres venus d’ailleurs, de manifester avec tout mon corps des animaux venus partager leur énergie avec nous… Que je peux laisser mon corps suivre les mouvements d’énergies sans rien contrôler pour libérer les émotions des autres … Et je ne suis pas capable d’oser pleurer devant quelqu’un, ni même avec à une très bonne amie au téléphone. Nous sommes tout et son contraire. Et surtout, nous apprenons toujours aux autres ce que l’on a besoin d’apprendre nous-mêmes (la preuve en est, libérer les émotions des gens, c’est quand même le coeur de mon métier !! Et c’est écrit plus haut !!).
Je me suis bien vu lui poser des questions à cette amie, l’inviter à parler. Elle ! Mais surtout pas moi. Je me suis bien vu me faire croire à moi-même que finalement j’avais pas besoin de parler en fait. Nan, mais je ne vais pas l’emmerder avec ça… Je vais pouvoir gérer toute seule. Et puis, j’ai lâcher au milieu d’une phrase « En fait, ça ne va pas du tout ». Ça m’est venu comme ça, sans vraiment que je m’en rende compte. Je crois que je n’ai même pas réussi à dire la fin de la phrase sans pleurer. Pourtant, elle était pas si longue cette phrase. C’est étrange parce qu’au moment où j’ai dit ça, j’ai senti que ça allait en fait. J’ai senti que, juste le faite d’assumer que ça n’allait pas, d’oser le dire et surtout d’oser lâcher les larmes, faisait que ça allait. J’ai même eu le temps de me dire « Ah bah tiens ça y est Eléonore, ça doit être un signe que tu es sortie de ce que certains appellent la nuit noire de l’âme. » Je redeviens humaine en fait 🤣.
J’ose lâcher le contrôle. Travailler à son compte, c’est bien, mais aujourd’hui je n’en peux plus de la pression que je me porte à moi-même. Je n’en peux plus. Ça devient épidermique. Je suis à un point de non retour. Depuis une bonne année, je me vois osciller, chercher un sens. Plus j’avançais, plus je me sentais m’enfoncer dans un tunnel plein de trucs gluant au sol qui alourdissent mes pas. On peut dire que j’ai bien bien bien bien bien nourrit mon drame. J’ai bien bien bien bien plongé dans ces côtés pas cool de moi. On peut dire que j’ai bien bien bien expérimenté le stage intensif 🤣 ! Je crois que le seul moyen que je sorte de ce personnage chiant, c’est que je m’en serve des caisses et des caisses à n’en plus finir. Que je finisse par vomir cette partie de moi comme je peux vomir (en énergie, je vous rassure Messieurs Dames) le dégoût des gens que je reçois. Oui, je vomis régulièrement le dégoût que mes clients se portent à eux-mêmes.
C’est flippant de se dire que j’ai juste dit « Nan mais là, ça va pas en fait » et c’est tout. Juste cette phrase aussi simple que naze qui m’a fait me réveiller et sortir du personnage dont je ne pouvais plus. je crois qu’avec ce déménagement c’est une évidence qu’une page se tourne, mais surtout le deuil commence. J’emménage avec celui que j’appellerais ici « Monsieur » et ses 2 filles. Le deuil de celle que j’ai beaucoup joué peut commencer, car les fondations solides d’une autre facette de moi-même m’autorisent à jouer à autre chose.
La nuit noire de l’âme s’arrête quand tu es prête à faire le deuil de qui tu étais.
Voilà mon Biquet ! Bonne journée à toi 😊
Eléonore